Préambule : Je ne souhaite pas donner une liste supplémentaire de ce que devrait connaître un amateur qui travaille le bois afin de préserver sa sécurité. Tout le monde a la possibilité d'utiliser un moteur de recherche avec les mots clé "bois sécurité" ou "Woodworking safety". Encore que tous ces articles s'adressent aux autres et j'aurais aimé découvrir quelqu'un écrivant : "Pour ma propre sécurité, j'essaie de ...". En d'autres termes et à propos de sécurité, beaucoup trop de gens véhiculent des lieux communs sans se poser de questions. J'évite ce genre de discussion qui aboutit sur rien la plupart du temps. Par contre je m'implique dans tout sujet qui tend à expliquer pourquoi quelque chose serait dangereux et tente d'apporter une solution. L'état d'esprit diffère et requiert une argumentation du point de vue énoncé. Rien est bon, rien est mauvais mais toujours rester ouvert. WhyDi

Je ne me suis jamais senti à l'aise avec le guide de travail à l'arbre d'origine à cause de son incapacité à conserver le parallélisme avec la table lors des réglages mais aussi du protecteur métallique qui ne permet pas à l'opérateur de voir la pièce de bois pendant l'usinage. En outre et bien que je ne sois pas en mesure de raisonnablement argumenter ce qui suit, j'avais toujours l'impression désagréable que ce protecteur métallique pourrait tomber sur l'outil et vérifiais encore et encore sa fixation avant de démarrer la toupie. Ces contrôles sans fin sont vite devenus agaçants et plutôt que de laisser le protecteur de coté, j'ai pris la décision de le modifier avec l'espoir d'obtenir une meilleure sensation. J'y ai passé beaucoup de temps avec des résultats satisfaisants mais aussi des échecs.

J'ai obtenu des résultats mitigés avec les deux premières modifications. Les lunettes de guidages copiées sur la lunette d'origine, photo en bas à gauche, avec des diamètres de 80 mm à 185 mm se sont avérées inefficaces et je ne reste pas plus longtemps sur leur réalisation. Seule la lunette prévue pour guider le bois avec la fraiseuse sur toupie est quelques fois utilisée avec des fraises de toupie sans roulement.

A partir de là je devais trouver un moyen acceptable de guider la pièce de bois et les guides à billes en dérivé de bois m'ont apporté les premiers résultats gratifiants. Depuis, j'utilise uniquement cette technique pour usiner les formes concaves.

Voiçi le protecteur de remplacement. J'ai modifié une des lunettes pré-citées et ouvert deux lumières afin d'y adapter le patin presseur d'origine. La fixation le long du rail vertical reste sans changement. La cornière de contre-plaqué permet au protecteur de coulisser parallèlement à la table lors des réglages et j'ai finalement fixé un pot de plastique transparent par dessus avec trois petites vis afin que rien ne puisse tomber sur l'outil.

Mais ce qui précède n'est pas l'utilisation principale du protecteur qui est utilisé la plupart du temps pour canaliser les fines poussières produites par le cylindre de ponçage. Içi aussi ce protecteur transparent fait barrière entre l'outil tournant et la chute imprévue de quelque objet. J'ai démonté le protecteur et seulement conservé sa base. C'est aussi simple que ça.

Cette buse d'évacuation est si efficace que l'idée m'est venue d'étendre son utilisation à la réalisation d'assemblages à l'ancienne avec le porte-outil à 45° en bout d'arbre. Cette application répond en tous points aux besoins exprimés dans ce projet. Un trou dans l'entretoise en bois reçoit le pion du dessous du protecteur et le tourillon de cet adaptateur vient se loger dans un trou de la table en fonte. A droite ou à gauche de l'arbre de toupie, le protecteur est toujours bloqué à l'aide de la tige de fixation d'origine.